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... Et Ce Que Je Fais...

  • : PAROLIERE ASTRANEA
  • : Parolière à mes heures, je suis passionnée par l'écriture. Sur auteur-parolier, LE site de référence, découvrez la convivialité qui règne autour de tous ces mots qui deviennent " magiques " lorsqu'ils qu'ils forment un couplet, un refrain... Bref, une chanson. Jamais anodine, la chanson car elle se rapporte toujours à une histoire : gaie, triste, émouvante ou drôle. Comme celle que nous chantons... tous... un jour.
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  • Parolière amoureuse de ces si jolis mots qui soignent ces si vilains maux… à la recherche de si jolies musiques pour adoucir vos mœurs… propose ses textes aux musiciens et interprètes.
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24 août 2009 1 24 /08 /août /2009 21:19



C’était un jour de pluie, c’était un jour d’automne

Une journée où l’on a envie que les cloches sonnent

Pour réveiller la vie, pour éclaircir le temps

Afin que les passants puissent chanter d’temps en temps

 

Tous debouts sur la place, dans ce petit village

Mes potes et moi nous sentions vraiment d’un autre âge                                 

Y avait si peu de bruit, que le flip flap des gouttes

Qu’on s’mettaient à r’gretter le bruit des autoroutes                                                   

 

On avait tel’ment mal, et aux jambes et aux pieds

D’être obligés d’rester là et d’pas pouvoir bouger                                                      

On étaient silencieux, on n’avait rien à dire

C’était un d’ces moments où on n’peut rien se dire

 

Parce qu’on sait, parce qu’on sent qu’il va s’passer des choses

Parce qu’on n’osent pas dire non à c’que les vieux proposent.

C’qu’ils avaient réclamé, c’était de faire silence

Pendant qu’on s’demandait, nous tous : « mais qu’est-ce qu’ils pensent 

                                                            

De la panne maudite de notre vieux tacot

Qui nous avait plantée dans ce petit hameau ?

On s’étaient retrouvés tous là comme des cons                                                          

A siroter une fine et une tarte à l’oignon                                                           

 

En s’disant « c’est pas vrai mais qu’est-ce qu’on a pu faire

Pour atterrir ici et n’avoir rien à faire ? »

Alors, on est rentré on en avaient plein l’dos

Trois jours qu’on étaient là, la tête un peu dans l’seau

 

Sachant pas où aller, n’avoir que l’choix  d’attendre

Que le garagiste du coin veuille bien nous entendre !

Alors on a chanté d’vant la porte du café

Ca sentait fort la pluie et puis la terre mouillée

 

On regardait dans l’vague, on pouvait pas savoir

Que l’meilleur allait v’nir mais qu’c’était pas à boire.

Et il est apparu, grandiose, un peu palôt

Fallait bien qu’y se réveille mais c’était un peu tôt

                                                          

Un arc de cercle tout bête ressemblant à un pont

Pouvant nous m’ner tout droit à l‘illumination

Un arc coloré et météorologique

Qui n’était finalement qu’une illusion d’optique

 

Ni prodige, ni merveille mais paré de milles feux

Les couleurs d’l’arc en ciel venaient d’naître dans les cieux

Rayons majestueux s’arc-boutant tout seuls

Comm’si Dieu en personne les avait cloué au sol


Y avait bien six couleurs, mais ça tout le monde le sait

Mais c’que vous savez pas, c’est que, quand il paraît

Il fait naître le bonheur dans les yeux des enfants

Et redonne l’espoir, partout, même aux plus grands                                        

 

Premier rayon violet en partant d’ l’intérieur

Couleur de l’équilibre, celle préférée d’ma sœur

Mélange de deux couleurs : le rouge et le bleu                                    

Couleur indéfinie et celle des demi-Dieux

 

Deuxième rayon le bleu comme le ciel et comme l’air

Couleur immatérielle des océans des mers

Dans laquelle on se noie dans laquelle on se perd

Jusqu’à ne plus savoir pourquoi on est sur terre

 

Troisième rayon le vert du printemps, de l’histoire

D’la renaissance d’la vie et couleur de l’espoir                                   

Tant que mont’ra la sève, la vie existera

Et rien d’autre ne sera plus important que ça

 

Et puis, le quatrième, le jaune, si lumineux

Celui que j’vois briller constamment dans les yeux

De ceux qui aiment la vie et toute ses richesses

Et qui le distribuent pour combler les sècheresses

 

L’orange est le cinquième, celui qui ne dure pas

Etat intermédiaire qui fait sauter le pas

Entre le jaune et l’rouge parce que le rouge attire                                           

Autant la femme que l’homme qui n’sont plus que désir

 

Rouge feu, rouge sang, couleur de l’animal

Que chacun porte en soi quand il va très très mal

Mais qui finalement nous pousse à avancer

Parc’qu’on s’retrouve alors dans la dernière tranchée

 

C’était la sixième, celle de tous les interdits

Celle qu’il faut apprendre à régir dans notre vie

Parce qu’à force de vouloir être héros ou sorcier

On finit par tomber et se casser le nez

 

Elle est à l’extérieur, c’est quand même pas pour rien

C’est comme un escalier qu’on voudrait t’nir pour sien

Qui mont’rai dans les cieux pour y rejoindre Dieu

Alors qu’on est en bas et que c’est sans doute mieux.

 

C’est c’que nous ont appris ces braves paysans

Qui nous ont accueillis, comme ça, gentiment                                      

Sans rien nous reprocher, ni nos mots de verlan

Pas plus que nos cheveux coupés à la chébran

 

 

Le quatrième jour finit par apparaître

Mais en même temps que lui disparut notre mal-être

Parce qu’on venait d’apprendre que la vie ça s’apprends

Autant à la campagne qu’à la ville…

 

Alors, va, et suis le vent…

 

Quand au bout du chemin tu le rencontreras

L’arc en ciel de ta vie, tu le dessineras 

Et il te mènera bien plus loin que tes pas

Auraient pu t’emmener… s’il n’existait pas.

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6 août 2009 4 06 /08 /août /2009 20:23


Infidélité, c’est ainsi que tu te nommes

Toi le tendon d’Achille des femmes et des hommes

Tu te caches partout, sous toutes les fenêtres

Pour tenter de convaincre le moindre petit être

 

Que tu le veuilles ou pas, tu t’appelles tentation

Et peut faire basculer la moindre des raisons

Il est parfois facile de faire taire ton appel

Car tu peux ne passer que comme une hirondelle

 

Quelquefois on te nargue, on s’amuse d’un rien

On s’essaie à séduire parce que l’on est humain

Et puis pfttt… on s’envole car ce n’était qu’un jeu

Mais pas le plus beau rôle pour les vrais amoureux

 

Quelquefois on t’attrape par goût de l’aventure

Mais il n’est pas si sûr que cette aventure dure

Car le plaisir facile ne laisse pas de traces

Et il est bien des choses que ce vieux temps efface

 

Quelquefois on t’installe dans une double vie

Mais ce n’est pas facile, ni pour elle ni pour il

Et quand le corps s’endort et le cœur avec lui

On se réveille à trois, on ne sait sur quelle île

 

Et vient alors le temps des questions et des doutes

Que se pose un matin notre cœur en déroute

Ne connaître qu’un seul être et qu’une seule expérience ?

Ce n’était que le Prince Charmant de notre enfance

 

Ou que la belle Princesse auréolée de blond

Qui pouvait s’endormir en chantant des chansons

A sa progéniture enfantée dans la joie

Dormant paisiblement au coin du feu de bois !

 

Mais la réalité de notre vingtième siècle

Fait que chacun s’assemble mais pas de toutes pièces

Alors quand on te croise, toi, infidélité

On peut te faire parfois un joli pied de nez

 

Et ne pas te céder. Mais… il arrive aussi

Et l’on ne peut rien y faire que ce n’est que la vie

Qui nous fait nous croiser, en imposant sa loi ;

Restera à régler… alors… le problème du choix…

Poème publié dans le recueil de Poésie " Du souffle sous la plume n° 5 "

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5 août 2009 3 05 /08 /août /2009 12:41

Petite citation...



" La vérité de l'homme, aspirant à trouver
ne se situe ni en haut, ni en bas
mais bien au centre de lui-même "
Astranéa

CECI POUR DIRE QUE chacun peut trouver en soi ce qu'il cherche souvent au-dehors,
à tort... 

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3 août 2009 1 03 /08 /août /2009 19:29

Meilleurs vœux de bonheur…


 

 

Dans l’Amour, il y a beaucoup de choses,

Alors, nul besoin de prendre des poses !

Quand le soleil se lit dans le regard de l’autre,

Quand le sourire s’étire sur le visage de l’autre,

Lorsque le temps n’existe que parce que l’autre est là,

Et que le temps se meurt quand l’autre n’est pas là,

Alors, on peut se dire que c’était lui, que c’était elle…

Et que nul autre ne pourra rendre notre vie belle…

Je vous souhaite à tous deux de vous être trouvés

Et de pouvoir vivre ensemble vos plus belles années…

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29 juillet 2009 3 29 /07 /juillet /2009 22:08



Il n’est point de nouvelles qui ne puisse s’annoncer

Un homme est mort ce soir, faites-vous à cette idée

Mas repartez tranquilles, allez, tous, bien au chaud

Et que chacun remette les pieds dans ses sabots.

 

Demain il fera beau, demain sonnera le glas

De cette nuit si froide que tout le monde oubliera

Et puis chacun pour soi le monde se lèvera

Et tout, dans chaque vie, reprendra ses pleins droits

 

Ne le dites pas trop fort, c’était un temps de chien

Que cette nuit d’hiver où personne ne fit rien

On va tous oublier et notre conscience avec

Que ce pauvre charclo n’avait plus d’allumettes

 

Se dire qu’un feu de bois l’aurait gardé en vie

Aurait dû se glisser au-dessus de nos soucis.

Mais on n’avait pas l’temps, pas le goût, pas l’envie

Juste un petit désir : dormir dans notre lit.

 

C’était bien légitime, me direz-vous, quand même

Mais tout est légitime en ce Monde, même cette scène

Mais que cela nous touche ou touche nos enfants

Et nous prenons le Monde à témoin de ce sang

 

Le monde est égoiste, on ne va pas le refaire

Un temps de guerre serait pire mais c’est déjà la guerre

Celle des prix, des idées, des cartels, des étoiles

Et puis des mondes aussi, tout ça en fond de toile

 

Mais la pire, c’est les prix parce que là est le piège

Qui fait fondre nos sous comme neige au soleil

On achète, on achète, on n’en as pas besoin

Et c’est comme ça qu’un jour on se retrouve au coin

 

De la rue, de la poste, du bureau de tabac

A craquer l’allumette avec nos petits doigts

Zut ! c’était la dernière et dehors il fait froid

Et dire que je ne peux pas me mettre sous un toit

 

Tout le monde a bien vu charclo au coin de la rue

Mais « on » a préféré le laisser dans son jus

Parce que « on » c’est un con et qu’il n’y a pas plus con

Que de ne pas croire au piège de la consommation.

 

Et sur les lacs gelés de ses paumes glacées

Se dessinent des craquelures en train de se fendiller

Charclo est mort ce soir, adieu donc à la vie

Et dire qu’un feu de bois l’aurait gardé en vie !

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"CLAVIER D'OR"  (Auteur-Parolier)

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29 juillet 2009 3 29 /07 /juillet /2009 22:05


Je l’avais rencontré au cours d’une soirée

Certain’ment pas chébran et même un peu coincée                             

Tout le monde me disait qu’elle avait l’air bizarre

Mais moi, grand innocent, j’ai pas voulu les croire.

 

Quand je la regardais, elle avait l’air ringard

Mais elle avait quelque chose, là, dans le regard

Une flamme un peu bizarre qui s’allumait la nuit

Et qui ensorcelait tous les keums du pays

 

Avec toujours un air d’pas vouloir y toucher

Elle faisait fantasmer même les plus damnés

Tous ceux qui la voyaient ne pouvaient s’y tromper

Cette meuf-là, grâce au ciel, ne pouvait qu’exister.

 

Et moi dans mon p’tit coin, j’la regardais en douce

Pendant qu’elle innocente r’gardait voler les mouches             

De temps en temps, quand même, elle me j’tait un regard

Mais était-ce du désir ou bien de la colère noire ?

 

Puis elle se radoucit et me fit les yeux doux

Et moi dans mon p tit coin j’ai cru que j’ devenais fou

J’savais plus où donner ni des yeux ni d’ la tête

Que fallait-il que je fasse pour ne pas mourir bête ?

 

Soudain elle se leva et s’avança vers moi

J’savais plus comment faire pour m’tirer d’ce mauvais pas

Alors j’me suis engoncé dans l’canapé rose

Avec l’impression que c’était devenu d’ la guimauve

 

Mais malheureus’ment j’pouvais pas aller plus loin

Sinon à tous les coups j’me serais cassé les reins

A trop vouloir rentrer la tête dans les épaules

On finit par s’tromper et jouer un autr’ rôle

 

Alors j’me suis lâché et j’me suis rapproché

Et elle a bien compris qu’elle me f’sait plus flipper

Pour qui elle se prenait cette meuf endimanchée ?

Pour se croire tout permis et s’dire que j’allais craquer ?

 

J’allais donc lui montrer de quel bois je me chauffe

Maintenant ou jamais, il fallait que ça chauffe

Je me suis donc levé, j’avais une tête de plus

Elle avait plus qu’à se taire cette espèce de cruche

 

Que croyez-vous qu’elle fit ? elle prit l’parti de s’asseoir

Et doucement, d’sa poche, elle sortit un mouchoir

Fit mine d’avoir qué’que chose qui la gênait dans l’œil

Jusqu’à c’que tout penaud, je me penche sur cet œil


Je n’y vis pas grand-chose mais mon regard loucha

Du haut de ma hauteur, sur, vous d’vinez pas quoi ?

Alors pour arrêter d’avoir les yeux qui s’croisent

J’mis un genou à terre et descendit d’ma toise

 

Et mes potes qui s’marraient dans l’autre coin d’la pièce

En s’disant q’cette fille-là, c’était une drôle d’espèce

Attendaient d’ voir tranquil’ement ce qui allait s’passer

Commençant à dérouler l’fil de ma soirée

 

Elle leur avait déjà fait le coup ? Non, pas vraiment

Et c’est sans doute pour ça qu’ils étaient sous calmants

C’était quand même pas faux qu’elle faisait un peu peur

Mais malgré ça toujours ils étaient en chaleur

 

Avec mon ge’nou à terre j’avais pas l’air malin

Surtout qu’j’évitais d’planter mes yeux dans les siens

J’me disais : si tu l’fait, t’es foutu, t’entres en guerre

Et c’était clair pour moi, j’voulais pas m’ laisser faire

 

Mais elle s’pencha vers moi et j’entendis son souffle

Me murmurer tout bas qu’il fallait que l’on souffle

La petite bougie bleue qui était sur la table

Qui était si jolie et entourée de sable

 

« Ca nous portera chance », dit-elle à mon oreille

Pendant que son pied droit m’effleurait un orteil

Puis elle se recula en m’disant « ce se’ra toi »

Je la traitais d’sorcière. Bah non, j’la croyais pas !

 

« Tu verras q’j’ai raison », me dit-elle avec force

« Tu n’y échapp’ras pas même si tu t’désamorces

Tu m’aim’ras je le sais parce que je l’ai rêvé

Et que mes rêves toujours deviennent réalité »

 

Cette fois ça suffisait il fallait arrêter

De jou’er avec le feu sans app’ler les pompiers

Je décidais d’partir et d’la laisser toute’ seule 

C’était une drôle de dingue et bien fait pour sa…

            Non, quand même, j’le dirai pas !

            Bon, je reprends

 

Mais à peine couché, des rêves enflammés

Tournèrent autour d’mon lit et vinrent me hanter

Je la voyais d’partout, je la sentais partout

Sur mon lit, dans mon lit et dans l’creux de mon cou

 

Le lendemain fût pire, j’étais monté au ciel 

Ca en était dev’nu un rêv’ obsessionnel

Je n’pouvais plus manger plus boire et plus écrire

Et à franch’ment parler c’était quand même le pire


Alors, quinz’ jours après n’y tenant vraiment plus

J’l’avais pas oublié malgré c’que j’avais bu

J’me pointais à nouveau à une soirée débile

Avec la peur au ventre, la larme au bord des cils

 

Fallait qu’je la retrouve quitte à courir la terre

Sinon je finirai sûr’ment quatre pieds sous terre

C’était c’que j’me disais en entrouvrant la porte

Quand je la vis de loin « Que le diable l’emporte ! »

 

Elle était belle, ma sorcière, j’l’avais pas vu comme ça            

Illuminée autour par une superbe aura                                     

C’était l’amour, je pense, qui la rendait comme ça

Et qui f’sait qu’aujourd’hui, j’me trouvai d’nouveau là

 

Arrêtez d’vous marrer les keums et fermez là

C’est pas tous les jours qu’on rencontre une fille comme ça

J’étais fait et refait j’lui tombais dans les bras                          

J’me foutais d’tout maint’nant, ne comptait plus qu’ ses draps             

 

Moi qui’avais toujours cru que les proverbes sur Dieu

N’étaient qu’des racontards envoyés par les Cieux

Mis devant l’fait accompli, j’vais vous faire un aveu                  

« Ce que femme veut… Dieu le veut » !

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14 juillet 2009 2 14 /07 /juillet /2009 12:46




C’était au mois de mai, le quatorze précisément

Ils n’avaient pas vingt ans mais soixante exactement

Les ayant rencontrés tous les deux, là, chez le boulanger

Jamais j’n’aurai pu croire qu’ils allaient tant pouvoir s’aimer

 

Le premier jour vit son sourire, elle lui rendit un rire

Le premier jour déjà savait ce qu’ils allaient se dire

Ce premier jour était une très belle journée d’printemps

Et amenait les prémices de cet amour naissant

 

Le deuxième jour fût pareil, elle lui apporta l’soleil

Le deuxième jour déjà leur promettait mille merveilles

Elle avait fait éclater dans sa vie des éclairs

Et de ces éclairs-là naquit pour eux une autre ère,  

 

L’ère d’une vie nouvelle et d’une nouvelle vie.

Tout le monde pouvait les voir dans les rues de Paris

Déambulant à toute heure mais surtout le matin

Allant acheter leur pain en s’tenant par la main

 

Alors qu’il s’habillait toujours, lui en gris, elle en noir

Ils décidèrent tous deux de faire l’ménage dans leurs placards

Se parèrent de cashmere, de soie de toutes’les couleurs

Pour habiller de gaieté leur tout nouveau bonheur 

 

Le printemps avait embaumé, on entrait dans l’été

Les roses rouges et roses du parc ne pouvaient se faner

Tant ils étaient mignons, tous les deux, associés

Dans cette soif de vivre qui les f’saient avancer

 

Et ils se promenaient, ne cessant de s’parler

De c’qu’ils auraient pu faire s’ils s’étaient rencontrés

Quelques années avant que ne s’annonce le temps

De n’plus pouvoir agir comme s’ils étaient enfants

 

Ils achetaient de beaux livres avec de belles images

Et y plongeait leurs p’tits yeux tout neufs, même à leur âge

S’asseyant sur un banc quand ils étaient fatigués

Parce que leurs jambes, tout d’même, leur demandaient d’s’arrêter

 

Ils partaient en voyage, en avion ou en rêve,

Allant faire provision de quoi nourrir leurs rêves

Et quand ils revenaient, c’était toujours sur Terre

Mais malgré tout quand même ils ne touchaient plus terre

 

Leurs yeux émerveillés se croisaient, ne s’quittant plus

S’échangeant tout l’amour qu’ils savaient absolu

Se nourrissant l’un l’autre de ce regard magique

Qu’ils savaient tous deux sorti d’un conte féerique
 

Septembre se languissait et l’automne arrivait

Annonçant avec lui la remise des gilets

Pour s’protéger d’la pluie et des rafales de vent

Afin qu’elles n’entraînent pas tous leurs beaux rêves d’antan

 

Il y avait bien encore quelques belles journées

Même si toutes les roses commençaient à se faner

Elles n’avaient pas le choix, c’était le cycle de la vie

E tout le monde sait bien qu’un jour, il faut quitter la vie

 

Sur le banc du parc, ils regardaient les enfants

Entrer sag’ment en classe comme eux aussi, avant

N’éprouvaient pas de peine mais seul’ment une grande joie

D’savoir qu’à chacun d’eux se présenteraient des choix

 

Le choix de vivre encore l’amour au fond du cœur

Même si l’on réalise que notr’jeunesse se meurt

C’est le choix qu’ils avaient fait, eux, se rencontrant,

Etant restés ouverts aux promesses du temps

 

Ce temps qui mettait fin au temps des feuilles mortes

Pour voir tomber la neige et toute la cohorte

De cadeaux, de surprises que ce cher Père Noël

Ne manquerait pas d’amener dans les bottes de Noël.

 

Eux, ils s’étaient privés, pendant toutes ces années

Peut-être que c’est pour ça qu’ils s’étaient rencontrés

C’était leur seul cadeau, mais combien important

Qui valait bien d’avoir attendu autant d’temps.

 

Quand, assis sur leur banc, ils regardaient l’hiver

Ils se disaient quand même qu’il y a toujours à faire

Et que quel que soit l’âge que supporte nos corps

Ce qui compte avant tout, c’est d’écouter nos cœurs.

 

C’est pourquoi ils avaient pris, eux, cette décision rare

De vivre au jour le jour en le faisant avec art

Parce que chaque nouveau jour est un bien si précieux

Que l’on n’a pas le droit de le jeter au feu.

 

Poussé par le printemps, l’hiver se défila  

Et ils continuèrent leur tour, cahin-caha

Souvent, chez le boulanger, il m’arrivait de les croiser

Et moi, l’dur de la banlieue, j’étais ému jusqu’à pleurer

 

Oh, je leur tenais bien la porte, de temps en temps

Mais j’faisais bien gaffe que mes potes en aient pas vent

Je savais pas pourquoi mais je me sentais tout p’tit

Devant c’miracle de l’amour de l’école de la vie

 

Quelques années passèrent et ma jeunesse aussi

Je m’étais éloigné. Quand j’revins aux pays

J’ai voulu présenter ces deux petits vieux à mon fils, Mehdi,

Mais j’ai pas pu l’faire, parce qu’à mon grand regret… ils étaient partis.

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10 juillet 2009 5 10 /07 /juillet /2009 19:20





Au début, doucement, se regarder l’un l’autre

De près ou bien de loin, sans penser à rien d’autre

Se jauger, s’estimer et se mettre à rêver

Pour que le songe un jour devienne réalité

 

Commencer à penser non plus à soi, à l’autre

Et puis de temps en temps pouvoir approcher l’autre

Le sentir, le frôler et puis vite… s’éloigner

Afin que le regard ne puisse pas s’enflammer

 

Se dire Monsieur, Madame, et puis se vouvoyer

Parce que la bienséance se doit de s’écouter

Et puis tout doucement ne plus se dire que TU

Pour que la vie finisse par octroyer son dû

 

Installer jour à jour cette complicité

Nouvellement promue au rang de l’amitié

Mais aller doucement à petits pas comptés

Pour que le cœur décide de ne pas se cogner

 

Façonner la pensée afin qu’elle s’applique

A ne pas s’éloigner de son côté pratique

Ne pas s’évaporer dans des pensées magiques

Pour ne pas oublier que tout ça est ludique.

 

Mais ce n’est pas si sur, car quand cela perdure

Etre bien obligé de se retrouver sur

Le fil du rasoir qui découpe au hasard

Quelques tranches de vie faites pour s’asseoir

 

Pour que le corps décide de ne pas se donner

Il n’y a rien à faire il va falloir lutter

Et puis au bout du compte enfin s’apercevoir

Que l’amour va mourir s’il ne sort pas du noir

 

Alors, se retrouver, ensemble, sur le chemin

Fi des préliminaires non laissés sur leurs faims

Et petit à petit comme l’oiseau fait son nid

Se frotter l’un à l’autre… se frotter à… la… vie…

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10 juillet 2009 5 10 /07 /juillet /2009 18:53

Petite citation...



" Il y a deux choses de sûres dans la vie : la naissance et la mort. 
  Entre les deux, TOUT est aléatoire ".
 
Astranéa

CECI POUR DIRE QUE dans la vie, rien n'est jamais acquis.
 Et que c'est pour cela qu'il nous faut cultiver le sens de l'effort. En tout et dans tous les domaines...

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5 juillet 2009 7 05 /07 /juillet /2009 17:57




Jolie plume, douce plume, trempe toi dans cette encre

Afin de nous écrire tout ce qu’il y a entre

Le début de la vie et son assoupissement

Et la fin de la vie et son commencement

 

Dis nous ce qu’il en est de la joie, du bonheur

Des pavés de bisous envoyés par nos cœurs

Nos amours, nos enfants, souligne les d’un trait

Pour que ce fil d’Ariane, on ne le perde jamais

 

Evite quand même un peu d’aborder le malheur

De savoir qu’il est là suffira à nos pleurs

Il nous fera grandir, certes, et à grands coups de pelle

Mais il est inutile de raviver les peines

 

Raconte nous plutôt tes heures autour du Monde

A l’affût de celui qui entre dans la ronde

Du monde des humains et qui veut te parler

Ayant tellement de choses qu’il ne peut pas garder.

 

Livre-nous ses émois, transmets ses impressions

Révèle nous la couleur de toutes ses sensations

Traduis nous son envie de faire que le bonheur

Puisse réaliser ce qu’exprime son cœur

 

Quelle que soit sa langue, fais vibrer l’alphabet

Pour qu’il annonce au Monde qu’on ne verra jamais

Plus de guerre, de famine et de gens qui ont froid

Et que la Terre un jour pourra perdre du poids

 

Le poids de la bêtise et de la vilenie

De tant d’hommes qui se battent sans avoir à l’esprit

Que cette vie est leur et celle de leur fils

Et qu’un jour eux aussi ils auront de beaux fils

 

Alors…

 

Ecris nous de belles choses, laisse-toi t’abandonner

A cette feuille rose que je t’avais donné

Un matin de printemps, à l’heure de la rosée

Quand je me suis baissée… pour te ramasser.


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